Depuis plusieurs années, les congés anticipés dans les
écoles ivoiriennes sont de plus en plus récurrents. A quelques semaines des
congés, des élèves avaient pour habitude de déloger leurs camarades de classe,
encourageant ainsi les congés anticipés. Cette année scolaire 2021-2022 est l’une
des plus extraordinaire car ces élèves ont décidé de se donner des vacances dès
le début du mois de décembre.
LES PREMICES DES CONGES ANTICIPÉS
Que l’on ne se leurre point ! Cette attitude des élèves
à se fixer des congés anticipés n’a pas commencé aujourd’hui ! Cela remonte
à la fin des années 1990 qui marquent les grosses perturbations de l’école
ivoirienne. Initié parfois par les syndicats estudiantins pour mettre la
pression sur les gouvernants, ces congés anticipés démontrent d’autres
motivations aujourd’hui. C’est dans ce contexte que va naître le « bôro d’enjaillement »,
une pratique qui consistait à l’époque à faire des parades sur les autobus.
Nombreux élèves et étudiants ont perdu la vie dans ces « bôro d’enjaillement ».
Notons également le « machettage », un phénomène de violence ayant
pris de l’ampleur dans les universités à la fin des années 1990. Les prémices
de la violence et de l’indiscipline s’installait dans l’école ivoirienne petit
à petit jusqu’à nos jours.
L’AFFAIBLISSEMENT DES AUTORITES SCOLAIRES
Au début des années 2000, les syndicats estudiantins sont
devenus très puissant dans les écoles et les universités de Côte d’Ivoire. Mais
ce regain de puissance des syndicats estudiantins, va forcer la main aux
gouvernants de l’époque en affaiblissant les autorités scolaires. Les grèves d’étudiants
sont de plus en plus en fréquentes avec plus de violence au sein des écoles
ivoiriennes. Des éducateurs, des proviseurs et même des professeurs vont
se faire brutaliser par des écoliers dans l’exercice de leurs fonctions
régaliens. Les coefficients des matières vont passer tous à un sans
distinction. Il est désormais interdit de blâmer, de corriger, ou de redresser
un élève turbulent. La note de conduite est aléatoire car elle sert souvent de
bouche trou pour ces élèves qui n’ont rien foutu dans les autres matières
majeures. Le carnet de correspondance
est brûlé et méprisé dans les écoles. L’école ivoirienne s’enfonce dans un coma
profond.
PLUS DE VIE SCOLAIRE ! ON FAIT RIEN AVEC ÇA !
Les autorités scolaires affaiblis, ne peuvent plus organiser
l’école comme il se doit. L’école ivoirienne avant les années 1990 était un
univers propice au développement socio culturel des élèves. En dehors des
études, l’élève ivoirien était initié à des activités qui forgeaient son éducation
sur le plan, civique, morale et intellectuel. On préparait ces élèves à la vie
active et cela à faire naître beaucoup de talent devenu expert dans leurs
domaines d’activités. Aujourd’hui dans nos écoles, il n’y a plus de vie
scolaire. Les clubs d’intellect, les associations, le sport, l’apprentissage de
la vie rurale est inexistant. Tu trouveras plus d’élève dehors pendant des
heures de cours que d’élève à l’intérieur des écoles. Au niveau des
universités, c’est la chienlit… La violence est l’arme du plus intelligent et
du plus doué. Dans cette confusion, l’école ivoirienne est amputée de ses
membres.
COMMENT SAUVER L’ECOLE IVOIRIENNE ?
En cette fin d’année 2021, les dégâts des congés anticipés
ont atteint un point culminant. C’est l’heure de la prise conscience pour
éviter la destruction de l’avenir de nos enfants. Pour lutter contre le
phénomène des congés anticipés, il va falloir beaucoup de conviction et de
volonté pour changer les choses. De prime à bord, la restauration des autorités
scolaires est primordiale. Ceux-ci réhabilité pourront rétablir la discipline
dans nos écoles avec rigueur et fermeté. Aussi, il faudrait que ces personnes
soit des hommes et des femmes de valeurs ayant le respect de la déontologie de
leurs métiers. Enfin, nous pouvons revendiquer le retour de la vie scolaire. Les
pays occidentaux que nous copions si bien ont réussi cet aspect en inculquant l’esprit
du développement personnel à l’école. Après les cours, l’élève doit continuer
de vivre dans un univers scolaire en apprenant d’autres aspects de la vie qui
lui seront utile dans la vie active. C’est ainsi que nous pourrons construire
une école excellente.
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